Que reste-t-il de 2020 ?
2020, l’année où la HAS publie des recommandations sur l’engagement des usagers. 2020, l’année où plusieurs ARS (Occitanie, Nouvelle-Aquitaine…) s’engagent dans la définition et le déploiement de la culture du Partenariat. 2020, l’année de la diffusion de la revue internationale Le partenariat de soin avec le patient : Analyses, sous l’impulsion du CI3P (Centre d’innovation du partenariat avec les patients et le public), après le premier colloque scientifique sur le Partenariat de soin avec le patient de Nice fin 2019.
2020, l’année où L’ARS Occitanie soutient et finance Savoirs Patients pour accompagner une sélection d’équipes de soins, de formation, de direction, de recherche dans la mise en place du Partenariat concret, au quotidien. 2020, l’année où la Fondation de France soutient et finance Savoirs Patients pour former professionnel.le.s de santé et patient.e.s* ensemble au Partenariat. Donc 2020, l’année où Savoirs Patients initie et poursuit des actions fortes pour le déploiement du Partenariat, et renouvelle pour la première fois son conseil d’administration.
Et pourtant 2020…
2020, l’année de la COVID, 2020 l’année où l’affolement et la panique gagnent les patient.e.s, 2020 l’année où les patient.e.s n’ont pas voix au chapitre concernant les décisions de santé publique liées à la pandémie alors que tout semblait si bien démarrer pour leur engagement à ce niveau. 2020, l’année où santé ne rime toujours pas spontanément avec équilibre personnel, où la santé mentale n’est toujours pas vraiment de la santé, où norme(s) reste(nt) encore au singulier et autonormativité (pensée pour Philippe Barrier !) au placard.
2020, l’année où de nombreuses structures se saisissent du Partenariat en France, l’enrichissent, et où l’on réalise aussi la vigilance nécessaire pour éviter un partenariat appauvri ou alibi…
Donc, 2020 année charnière. La force opposée au changement est comparable à la puissance de ce dernier. « Nul ne peut atteindre l’aube sans passer par la nuit » ?
2020, l’année où les postures s’aiguisent et où l’on essaie par moment de cantonner les patient.es au rôle de simple consulté.e.s (assez bas donc dans l’échelle de Arnstein).
2021 alors ? Que faut-il vous souhaiter ? Que faut-il nous souhaiter ?
Le meilleur ! La poursuite de l’avancée du Partenariat de façon partenariale et non dogmatique.
L’avancée du Partenariat dans le respect du concept de base néanmoins et en ayant conscience de ses adaptations si nécessaire.
L’avancée du Partenariat dans le respect de chacun.e et pour le bien commun.
L’avancée du Partenariat par l’opérationnalisation ! Nous sommes là !
Jean-Baptiste Faure, président de Savoirs Patients
* le terme de « patient.e. » inclut celui de proche aidant.e